L'exposition 2024

«Eugène de Beauharnais - Du vice-roi d'Italie au demandeur d'asile»

25 avril au 27 octobre 2024

Il y a 200 ans, le 21 février 1824, à trois heures et demie, Eugène Rose de Beauharnais mourait à Munich. Son corps fut exposé pendant trois jours au rez-de-chaussée de son hôtel particulier sur l‘Odeonsplatz. Le 25 février, il fut enterré dans le caveau princier de l‘église Saint-Michel.

Sa veuve, Auguste Amalie, fit réaliser un magnifique monument funéraire par le sculpteur danois Bertel Thorvaldsen. Il représente Eugène en guerrier antique, entouré à droite de deux anges et à gauche de la muse Clio rédigeant ses exploits héroïques. Il fut placé dans la nef le 21 février 1830, à l‘occasion du sixième anniversaire de la mort du Prince.

Johann Wolfgang von Goethe, qui avait fait la connaissance d‘Eugène à Marienbad six mois avant le décès du Prince, porta ce jugement sur lui : Il était un de ces grands caractères qui se font de plus en plus rares ; et le monde s‘est encore appauvri d‘un homme remarquable. Je le connaissais personnellement ; l‘été dernier, nous étions ensemble à Marienbad. C‘était un bel homme d‘environ quarante-deux ans, mais qui paraissait plus âgé. Il n‘y a pas lieu de s‘en étonner quand on pense à ce qu‘il a enduré, aux campagnes et aux grands faits qui, sans interruption, se sont succédé dans sa vie. Il me fit part à Marienbad d‘un plan sur l‘exécution duquel nous avons beaucoup discuté. Il s‘agissait précisément de réunir par un canal le Rhin et le Danube. Entreprise gigantesque, si l‘on réféchit aux obstacles naturels. Mais à quinconque qui a servi sous Napoléon et, avec lui, a ébranlé le monde, rien ne semble impossible.

Napoléon Ier a dit de sa propre vie : Quel roman que ma vie ! Eugène aurait pu dire la même chose de la sienne.

À l‘occasion du 200e anniversaire de la mort d‘Eugène de Beauharnais, notre exposition temporaire donne un aperçu de sa vie et de son oeuvre ainsi que des quelques traces qu‘il a laissées dans notre région. Il s‘agit principalement de son château d‘Eugensberg, situé au-dessus de Mannenbach, au bord du lac inférieur, à deux pas du château d‘Arenenberg. Après le Congrès de Vienne (1814/15), sa vie se déroulait principalement en Bavière, plus précisément à Munich, Ismaning et Eichstätt.